Ce soir nous sommes accueillis chez Francesco, à Scandicci, dernière étape avant Florence où nous resterons quelques jours.
La journée a été pluvieuse et même orageuse, et après une courte étape de 5km, nous nous sommes résignés à prendre le train ; car si la pluie ne nous décourage pas, la foudre et le tonnerre sont davantage dissuasifs.
Nous arrivons donc chez notre hôte en fin d'après-midi, et c'est avec un thé bien chaud et quelques bonnes discussions - expériences couchsurfing ou bewelcome, voyages, politique - que nous sommes reçus.
"Je ne sais pas si ça vous dit, mais ce soir mon école de danse organise une soirée salsa. Si vous voulez, on peut y aller."
On se regarde. Bon, c'est pas forcément notre came mais.. Allez pourquoi pas! Et puis ça nous donnera l'occasion de tester la température de la vie nocturne (qui pour l'instant s'est résumée pour nous à ... lire quand t'es pas trop fatigué et surtout dormir.. très tôt).
Francesco, la salsa, ba pour lui, c'est quelque chose ; ça se voit, il a hâte d'y être et ses yeux trépignent d'impatience.
Pour nous, c'est un grand mystère et on ne sait pas du tout dans quoi on va atterrir.
On arrive au bar.
On arrive au bar vers 21h30. L'entrée est payante et franchement pas donnée, mais Francesco nous assure que le prix comprend une boisson et un buffet à volonté. C'est d'ailleurs selon lui, une des meilleures manières de manger pas cher à Florence.
Ok. Bon ba sauf que c'est raté pour cette fois. Le buffet est maigre et vraiment pas terrible, et c'est un peu confus et désolé qu'il revient vers nous au bout de 5 minutes : "Je comprend pas normalement c'est mieux." On essaie tout de même, tant bien que mal, de se composer une assiette convenable avec ce qu'il reste de chips, frites froides et de ce qu'on a rebaptisé avec Francesco de chewingzza, c'est à dire de la pizza froide à mâcher. ("C'est probablement la pire pizza que vous pouvez manger en Italie", oui, c'est effectivement la pire que nous ayons mangé.)
Les femmes.
Le bar se remplit vite. Tout le monde est bien aprêté. Mais genre, vraiment bien aprêté. Les femmes sont magnifiques, classes et sexy, et déambulent, perchées sur leurs hauts talons, leur brushing parfait, flottant dans les airs, presque comme au ralenti, répandant sur leur passage des parfums envoûtants. Elles sont des déesses aux bouches maquillées, aux cils allongés, séductrices assumées au milieu d'une foule d'admirateurs. Je les regarde avec envie.
Le normcore, c'est pas toujours facile à assumer
Ba oui quoi. Pas maquillée et le cheveux gras, et portant la tenue Queshua depuis des mois, j'ai soudainement des envies de coquetterie. Ou de me cacher derrière le rideau. Ou sous la table. J'ai l'impression d'être un troll au milieu des elfes. Mais bon, j'essaie de garder le masque "je-suis-une fille-naturelle-et-je-l'assume-complètement" aussi longtemps que possible et me trouve vite une place assise, au fond. Yass, lui a l'air heureux.
La danse
Après un bref moment (ouf) de karaoké, tout le monde se rend dans la salle au sous-sol. Parce qu'en bas, en fait, c'est là où ça se passe, je veux dire c'est là où tout se passe. C'est là, en fait, où on danse. Et la soirée commence enfin.
Durant plusieurs heures, le DJ va enchaîner les titres. Salsa, bachata, kizomba, merengue, les rythmes varient et les pas aussi. Les couples se font et se défont, on change de partenaire entre chaque morceau, les pro invitent les débutants, et Francesco me donne mon premier cours. La salsa en treillis et chaussures de rando ça jure un peu mais bon, au final, je me suis bien amusée. On passera une bonne partie de la soirée à regarder avec Yass, à la fois amusés et subjugués devant ces danseurs qui ne s'arrêteront qu'une fois la lumière rallumée. Et Francesco fait partie de ces irréductibles. C'est un véritable bonheur de le voir danser. D'ailleurs de tous les voir danser. Pas tant pour leur niveau (même si il y avait beaucoup de très bons danseurs), mais surtout pour ce qu'ils dégagent, leur amour de la danse, la joie, l'énergie. Y a quelque chose de spécial qui se passe. Je ne sais pas trop comment le décrire. Peut-être que seuls les danseurs le comprendront.
Quand la musique s'est arrêtée, Francesco nous a rejoint, le tee-shirt bien trempé et la face heureuse. Il était comblé. On est rentré.
La journée a été pluvieuse et même orageuse, et après une courte étape de 5km, nous nous sommes résignés à prendre le train ; car si la pluie ne nous décourage pas, la foudre et le tonnerre sont davantage dissuasifs.
Nous arrivons donc chez notre hôte en fin d'après-midi, et c'est avec un thé bien chaud et quelques bonnes discussions - expériences couchsurfing ou bewelcome, voyages, politique - que nous sommes reçus.
"Je ne sais pas si ça vous dit, mais ce soir mon école de danse organise une soirée salsa. Si vous voulez, on peut y aller."
On se regarde. Bon, c'est pas forcément notre came mais.. Allez pourquoi pas! Et puis ça nous donnera l'occasion de tester la température de la vie nocturne (qui pour l'instant s'est résumée pour nous à ... lire quand t'es pas trop fatigué et surtout dormir.. très tôt).
Francesco, la salsa, ba pour lui, c'est quelque chose ; ça se voit, il a hâte d'y être et ses yeux trépignent d'impatience.
Pour nous, c'est un grand mystère et on ne sait pas du tout dans quoi on va atterrir.
On arrive au bar.
On arrive au bar vers 21h30. L'entrée est payante et franchement pas donnée, mais Francesco nous assure que le prix comprend une boisson et un buffet à volonté. C'est d'ailleurs selon lui, une des meilleures manières de manger pas cher à Florence.
Ok. Bon ba sauf que c'est raté pour cette fois. Le buffet est maigre et vraiment pas terrible, et c'est un peu confus et désolé qu'il revient vers nous au bout de 5 minutes : "Je comprend pas normalement c'est mieux." On essaie tout de même, tant bien que mal, de se composer une assiette convenable avec ce qu'il reste de chips, frites froides et de ce qu'on a rebaptisé avec Francesco de chewingzza, c'est à dire de la pizza froide à mâcher. ("C'est probablement la pire pizza que vous pouvez manger en Italie", oui, c'est effectivement la pire que nous ayons mangé.)
Les femmes.
Le bar se remplit vite. Tout le monde est bien aprêté. Mais genre, vraiment bien aprêté. Les femmes sont magnifiques, classes et sexy, et déambulent, perchées sur leurs hauts talons, leur brushing parfait, flottant dans les airs, presque comme au ralenti, répandant sur leur passage des parfums envoûtants. Elles sont des déesses aux bouches maquillées, aux cils allongés, séductrices assumées au milieu d'une foule d'admirateurs. Je les regarde avec envie.
Le normcore, c'est pas toujours facile à assumer
Ba oui quoi. Pas maquillée et le cheveux gras, et portant la tenue Queshua depuis des mois, j'ai soudainement des envies de coquetterie. Ou de me cacher derrière le rideau. Ou sous la table. J'ai l'impression d'être un troll au milieu des elfes. Mais bon, j'essaie de garder le masque "je-suis-une fille-naturelle-et-je-l'assume-complètement" aussi longtemps que possible et me trouve vite une place assise, au fond. Yass, lui a l'air heureux.
La danse
Après un bref moment (ouf) de karaoké, tout le monde se rend dans la salle au sous-sol. Parce qu'en bas, en fait, c'est là où ça se passe, je veux dire c'est là où tout se passe. C'est là, en fait, où on danse. Et la soirée commence enfin.
Durant plusieurs heures, le DJ va enchaîner les titres. Salsa, bachata, kizomba, merengue, les rythmes varient et les pas aussi. Les couples se font et se défont, on change de partenaire entre chaque morceau, les pro invitent les débutants, et Francesco me donne mon premier cours. La salsa en treillis et chaussures de rando ça jure un peu mais bon, au final, je me suis bien amusée. On passera une bonne partie de la soirée à regarder avec Yass, à la fois amusés et subjugués devant ces danseurs qui ne s'arrêteront qu'une fois la lumière rallumée. Et Francesco fait partie de ces irréductibles. C'est un véritable bonheur de le voir danser. D'ailleurs de tous les voir danser. Pas tant pour leur niveau (même si il y avait beaucoup de très bons danseurs), mais surtout pour ce qu'ils dégagent, leur amour de la danse, la joie, l'énergie. Y a quelque chose de spécial qui se passe. Je ne sais pas trop comment le décrire. Peut-être que seuls les danseurs le comprendront.
Quand la musique s'est arrêtée, Francesco nous a rejoint, le tee-shirt bien trempé et la face heureuse. Il était comblé. On est rentré.